“Action publique 2022”, le programme de transformation de l’administration publique engagé par le gouvernement, est à l’aube d’aboutir et certains acteurs locaux entendent bien trouver une place toute particulière au cœur de ce dispositif.
L’Association des administrateurs territoriaux français (AATF), par la voix de son président, Fabien Tastet, entend participer à la transformation de la fonction publique territoriale et influencer la refonte de ce cadre d’emplois.
Une refonte du statut
L’AATF évoque une gestion du statut peu satisfaisante, notamment l’accès au premier poste, en raison :
– des règles de stage après concours et d’examen professionnel inadaptées
– de l’insécurité des retours après des détachements vers le privé ou vers l’État
– d’une fin de détachement sur emploi fonctionnel peu moderne
Les propositions de l’AATF
L’AATF ne propose certes pas un recours accru aux contractuels, mais bien une nouvelle gestion du cadre d’emploi des administrateurs territoriaux avec davantage de mobilité, notamment entre l’État et les collectivités, pour ces administrateurs qui viendraient apporter à l’État la “connaissance des territoires”.
Pour cela, l’AATF propose deux mesures :
– la Fusion
–> Fusion, pour les trois fonctions publiques, en un seul cadre d’emplois des administrateurs publics, dirigé par un centre de gestion national.
L’objectif de comparabilité, voire de fusion avec les corps de l’Etat semble bien, une nouvelle fois, revendiqué.
– le Détachement sur emploi fonctionnel
–> Détachement fonctionnel pour toutes les catégories A+ regroupées en un cadre d’emploi inter-collectivités, administré par un centre de gestion national. Les administrateurs seraient alors détachés dans les collectivités sous la forme de détachement fonctionnel. Dans le cas général, le rattachement à la collectivité d’accueil, préalable au détachement fonctionnel ne serait plus nécessaire.
On semble comprendre que les administrateurs, ayant tous vocation à être nommés sur des emplois fonctionnels seraient administrés par ce centre de gestion spécifique dédié. Une réforme statutaire lourde et difficile à appréhender en l’état.