La rémunération au mérite, plus qu’une question d’organisation, une question politique
Aucun bilan officiel n’existe sur la mise en œuvre du Rifseep (Régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel) et tous les arrêtés ne sont pas encore parus pour la territoriale.
Le dispositif est encore jeune et a fait l’objet d’une délibération dans seulement 45% des collectivités territoriales et des établissements publics de coopération intercommunale.
La même difficulté pour le RIFSEEP et les autres modes de rémunération
La difficulté liée à la mise en place d’un système de rémunération dans les collectivités territoriales réside essentiellement dans l’évaluation du travail.
La spécificité des agents du public implique en effet que le travail des territoriaux ne peut être simplement évalué en termes de productivité ou de résultat mais aussi en prenant en compte l’intérêt général.
La rémunération : une question politique
L’autre difficulté réside dans la difficulté à responsabiliser le manager et l’élu pour mettre en place le fond du dispositif, l évaluation individuelle du poste et de la manière de servir. Le dispositif est en effet un outil de management permettant d’ajuster la rémunération des agents en fonction de leur engagement professionnel. On constate pourtant que le complément indemnitaire annuel (CIA) est très peu mis en place et l’indemnité de fonctions, de sujétions et d’expertise (IFSE) a majoritairement été délivrée à la hausse par rapport au régime indemnitaire existant.
Là se trouve certainement l’origine du faible déploiement du RIFSEEP à ce jour.