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Île-de-France : Rémunérations, RIFSEEP et écarts de salaires des fonctionnaires
Île-de-France : Rémunérations, RIFSEEP et écarts de salaires des fonctionnaires
Mis à jour le
S’appuyant sur son Observatoire, Adelyce a mené une étude exclusive sur les agents publics de la région francilienne. Salaires, régime indemnitaire et écarts de rémunérations entre hommes et femmes ont été analysés sur 12 mois, entre août 2023 et août 2024.
Nombre de collectivités clientes Adelyce en Île-de-France en 2024
Équipant en 2024 plus de 1 100 structures publiques sur tout le territoire national, Adelyce compte 183 collectivités clientes dans la région Île-de-France.
Ces 183 collectivités franciliennes représentent en totalité 99 828 ETP (équivalents temps plein). Plus de 50 % des agents se concentrent dans les communes de plus de 50 millions d’euros de masse salariale et dans les communes de 20 à 50 millions d’euros de masse salariale.
Répartition du volume d’ETP (99 828) en IDF en fonction de la strate d’employeur territorial
Rémunération des agents publics en Île-de-France
Rémunération brute mensuelle en IDF par strate d’employeur territorial
La rémunération brute mensuelle moyenne s’établit à 2 871 euros en Île-de-France.
Sans surprise, les plus grandes structures captent les plus hautes rémunérations. 3 076 euros pour les communautés de communes et les communautés d’agglomérations, 3 066 euros pour les Établissements Publics Territoriaux (EPT), et 2 805 euros pour les communes de plus de 50 millions d’euros de masse salariale.
Si l’on se focalise maintenant sur un comparatif entre petite et grande couronne, nous observons que 4 départements se situent au-dessus de la moyenne francilienne de 2 871 euros. L’Essonne (2 876 euros), le Val-d’Oise (2 885 euros), la Seine-et-Marne (2 920 euros) et les Hauts-de-Seine (2 972 euros).
Comparatif petite/grande couronne de la rémunération brute mensuelle en IDF
RIFSEEP des titulaires en Île-de-France
Dans le tableau ci-dessous, nous pouvons constater que le RIFSEEP brut mensuel des titulaires franciliens varie entre 368 euros dans les CCAS/CIAS, et 782 euros dans les métropoles et communautés urbaines. La moyenne en Île-de-France se fixe à 462 euros par mois.
Il semblerait ici que la valeur du RIFSEEP ne soit pas corrélée à la taille de la structure. En effet, tel que l’on peut le dénoter, les communes de 2 à 5 millions d’euros de masse salariale et les communes de 5 à 10 millions d’euros de masse salariale sont loin d’être les moins bien loties.
Si l’on examine maintenant la 4e colonne consacrée à l’IFSE, on remarque que cette dernière suit nettement le mouvement du RIFSEEP, se classant elle aussi par ordre croissant.
En revanche, c’est dans la dernière colonne dédiée au CIA qu’apparaissent quelques surprises. Le CIA brut mensuel oscille entre 26 euros dans les communautés de communes/communautés d’agglomérations et 51 euros pour les communes de 2 à 5 millions d’euros de masse salariale. Le CIA brut mensuel moyen s’établit à 32 euros en Île-de-France.
RIFSEEP brut mensuel des titulaires en IDF par strate d’employeur territorial
Mon observatoire Adelyce
Mon RIFSEEP est-il attractif ?
Comparer mon IFSE et mon CIA aux employeurs qui m’entourent ?
Retrouvez tous les comparatifs disponibles dans Mon observatoire
Concentrons-nous désormais sur le comparatif entre petite et grande couronne. Classé là aussi par ordre croissant, on observe que le RIFSEEP brut mensuel ne dépend pas nécessairement de la couronne et oscille entre 340 euros en Essonne et 564 euros dans les Hauts-de-Seine.
L’IFSE suit la même logique que présentée précédemment et confirme encore une fois l’ordre du RIFSEEP.
Par contre, à nouveau, c’est le CIA qui se distingue. On le note plus élevé dans les Hauts-de-Seine avec 57 euros mensuels, dans le Val-d’Oise avec 45 euros, ainsi qu’en Essonne et en Seine-Saint-Denis avec 25 euros mensuels.
Comparatif petite/grande couronne du RIFSEEP brut mensuel des titulaires en IDF
Écarts de salaires femmes-hommes des agents publics en Île-de-France
Pour analyser au plus juste les différences de rémunérations qui règnent entre les femmes et les hommes, la méthode Adelyce consiste à se focaliser sur l’écart comparable.
En effet, comme le décrit l’Observatoire Adelyce, « l’écart de salaire entre les femmes et les hommes varie selon le temps de travail, l’âge et le cadre d’emplois. Il est donc important de neutraliser ces variables avant de parler d’inégalités salariales ».
Ainsi, dans le tableau ci-dessous, concentrons-nous sur la dernière colonne.
Nous pouvons y remarquer qu’aucun écart n’est en faveur des femmes en Île-de-France et, qu’en moyenne, cet écart se chiffre à 217 euros dans la région francilienne.
Il se démontre plus marqué dans les petites collectivités : 332 euros pour les communes de 5 à 10 millions d’euros de masse salariale, 299 euros dans les communes de 2 à 5 millions d’euros de masse salariale et 281 euros pour les communes de 10 à 20 millions d’euros de masse salariale.
Écarts de salaires femmes-hommes en IDF par strate d’employeur territorial
Resserrons maintenant notre analyse avec le comparatif petite/grande couronne, et zoomons sur la carte de droite pour nous intéresser à l’écart comparable.
Nous constatons que ce dernier, toujours favorable aux hommes, varie entre 156 euros dans le Val-de-Marne et 305 euros en Seine-et-Marne.
Comparatif petite/grande couronne des écarts de salaires femmes-hommes en IDF