Avec le report de l’âge légal de départ en retraite de 62 à 64 ans, la part des agents territoriaux partant à la retraite d’ici 10 ans est passée de 35 % à 29 %, observation faite fin 2022.
Cette proportion est repartie légèrement à la hausse, en peu de temps, pour atteindre 31 % observés à la fin août 2024, hausse due à la pyramide des âges dont les effectifs entre 47 et 51 ans sont visiblement plus élevés.
Cette augmentation devrait ainsi se maintenir sur les trois prochaines années, potentiellement jusqu’à 35 %, avant qu’une décélération ne s’amorce.
Ces nombreux départs en retraite sont essentiellement ceux des agents qui ont rejoint la fonction publique territoriale dans les années 80, appelés par les lois de décentralisation.
Ils soulèvent un très important besoin de recrutement que les nouvelles générations pourront très difficilement combler.
En effet, pour maintenir des effectifs constants, la fonction publique territoriale devrait attirer chaque année au minimum 19 % des nouveaux arrivants sur le marché du travail. Or, elle ne représente aujourd’hui que 6,7 % des actifs.
Un « gap démographique » qui se combine à une crise des vocations, complexifiant encore la situation des collectivités.
Des solutions existent : transferts de compétences vers les intercommunalités, fusions de nouvelles communes, efforts d’optimisation ou de mutualisation, externalisations au secteur privé…
Néanmoins les employeurs territoriaux ont aussi grand besoin de recruter, d’investir dans leur attractivité.
Ils s’interrogent notamment sur le possible levier du régime indemnitaire, au risque d’alimenter la concurrence entre eux et de se mettre ainsi en plus grande difficulté ?
Mais aussi sur d’autres leviers tels que l’apprentissage, les candidatures séniores, un accès facilité au statut, la QVT…
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